29 juin 2018
Parti ce matin sous un ciel plombé et alors que la météo me promettait une journée très arrosée, pour une fois je m'étais équipé en conséquence dès le départ.
Finalement, soit les orages et autres averses étaient passés avant que je n'arrive, soit ils passaient après, mais je n'ai pas reçu une goutte.
Au résultat, équipé comme un scaphandrier je n'ai pas été mouillé par la pluie mais j'ai transpiré comme une bête....
Bref....
Peu d'images aujourd'hui, Il faudra vous contenter d'un joli château, le Forstenstein, vu près de Mattersburg et d'une très belle cathédrale dont la construction, mouvementée, à débuté en 1192. Celle de Wiener Neustadt.
La construction du château de Forstenstein a débuté au XIVème siècle. Propriété des seigneurs de Mattersdorf devenus plus tard seigneurs de Forstentein, le château sera modifiés plusieurs fois avant d'être offert à la famille Esterházy par l'empereur Ferdinand II en 1662.
Construite à partir de 1207 puis modifiée les siècles suivants, la cathédrale Notre-Dame de Wiener Neustadt domine la ville du haut de ses tours de 64 mètres. Plusieurs tremblements de terre ayant fragilisé les tours, elles sont démolies en 1886 et recontruites en 1892. En mars 2012, un incendie criminel endommage le toit de la cathédrale qui subira six mois de travaux pour être réparé.
Ce soir je suis au Donnaupark Camping de Klosterneuburg, environ 10 km au nord du centre de Vienne.
Il va falloir que je me ré-habitue aux prix en zone euro... A part le SP 95 à 1,24 euro, les prix en Autriche sont comme chez nous.
Samedi 30 juin 2018.
Aujourd'hui, visite d'une petite partie de Vienne, axée sur son centre historique. Kunigonde était de la partie depuis le camping jusqu'aux abords de l'église votive où je l'ai abandonnée pour la journée.
J'ai bien crû que le ciel allait rester gris toute la journée mais heureusement le soleil est revenu en fin de matinée.
C'est quand même plus sympa pour les photos.
Quelle superbe ville!
A chaque pas , à chaque croisement, on tombe sur un bâtiment ou un monument qui vaut le détour.
De plus, il règne dans cette ville une ambiance faite d'un mélange d'indolence et d'art de vivre.
Pas de klaxons intempestifs, les voitures patientent sans protester que le flux des touristes égarés se décide à libérer la route, les serveurs des restaurants sont souriants et avenants et les policiers (assez présents) toujours prêts à renseigner.
Bref, certaines autres grandes villes pourraient en prendre de la graine.
De style néogothique, la superbe église votive de Vienne (Votivkirche) a été édifiée au milieu du XIXème siècle.
Toutes les photos de la Votivkirche de Vienne.
A la fin du Ier siècle, une première église Saint-Pierre était déjà présente sur l'ancien camp romain de Vindobona. Reconstruite dans un style gothique vers 1137, elle a été presque entièrement détruite en 1661 par un incendie.
C'est sur les fondations de cette seconde église qu'à été bâtie, au début du XVIIIème siècle, l'actuelle Eglise Saint-Pierre. De style "baroque exubérant", elle s'orne d'une magnifique coupole.
Heureux hasard au moment où j'entre dans l'église, une chorale répète.
En sortant de l'église, je me dirige vers le Graben tout proche. Le Graben est l'une des plus célèbres artères piétonnes de Vienne, où l'on trouve des commerces et des restaurants parmi les plus réputés de la ville.
Bien visible sur le Graben, on aperçoit la "Colonne de la Peste", dont la construction a été promise par l'empereur Guillaume Ier pour la fin de l'épidémie de peste qui ravagea Vienne en 1679
Construit entre 1872 et 1883 lui aussi dans un style neéogothique en s'inspirant de celui de Bruxelles, l'hôtel de ville de Vienne (Wien Rathaus) est l'un des symboles de la ville avec sa tour centrale qui culmine à 98 mètres.
La Hofburg est un ancien palais impérial qui s'est construit progressivement à partir du XIIIème siècle. Situé au centre de la vieille ville, c'est un lieu des plus prisé par les touristes.
Le Burggarten est tout proche du musée d'histoire naturelle et du musée d'histoire de l'art situés de part et d'autres de la place Marie-Thérèse.
Orienté vers la façade sud-est du château impérial, le Burggarten, littéralement "jardin du château", a d'abord été le jardin de l'empereur (Kaisergarten) avant d'être ouvert au public en 1919 à la chute de l'empire.
Construite sur le côté Est du Burggarten, la Palmenhaus abrite, sous deux immenses serres de style art-déco, une papilloneraie, une serre horticole et un restaurant.
C'est un avis très personnel, mais selon moi la Cathédrale Saint-Etienne est, avec la Votivkirche, l'un des deux joyaux de la capitale autrichienne.
Le début de la construction de la première cathédrale de Vienne, de style roman, est daté de l'année 1137. Elle est agrandie de 1230 à 1245, période à laquelle apparaissent les pemières tours romanes. Ce n'est qu'à partir du XVème siècle qu'elle prendra l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui. L'édifice a été bombardé plusieurs fois, par les Ottomans en 1574, par Napoléon en 1805 mais aussi par les bombardements alliés à la fin de le seconde-guerre mondiale. Elle a été restaurée depuis.
Monument de style gothique de 107 mètres de long sur 34 mètres de large, la cathédrale Saint-Etienne se trouve aujourd'hui en plein centre d'un quartier de style baroque construit utlérieurement. Sa flêche la plus haute, sur la tour sud, culmine à 136 mètres de haut. La tour nord, jamais achevée, est haute de seulement 68 mètres et abrite le bourdon de la cathédrale (la Pummerin) d'un poids de 20 tonnes. La façade ouest est flanquée de deux tours, hautes d'environ 65 mètres.
Dimanche 1er juillet 2018
Je quitte Vienne pour m'enfoncer dans le cœur de l'Autriche par des routes vraiment magnifiques. Un vrai régal.
Et sous le soleil ce qui ne gâche rien.
Même le vent, très présent en montagne, n'est pas parvenu à altérer mon plaisir.
Vu sur la route, ce distributeur automatique d'oeufs. Bien pratique dans un pays où la plupart des commerces sont fermés le dimanche.
Ce soir je suis dans un camping à 700 mètres d'attitude non loin de Bad Aussee.
Je l'avais repéré lors de ma préparation en raison de sa proximité avec le lac d'Altaussee. C'est le camping Temel.
Je ne suis pas déçu. Ça tombe bien puisque je compte y passer deux nuits.
Je vous laisse apprécier le décor.
Luindi 2 juillet 2018
Journée "bucolique" aujourd'hui.
Tout d'abord, une virée en boucle à partir de mon camping jusqu'à Salzburg, pour emprunter les petites routes de la région et admirer quelques-uns des nombreux lacs que compte l'Autriche.
Je me suis régalé tant les paysages et les routes étaient superbes.
Retour vers 16 heures au camping, puis petite marche apéritive autour du lac Altaussee.
Comme dans beaucoup d'endroits en Autriche, le lieu a été aménagé pour permettre la promenade. Tout est balisé et de nombreux bancs permettent à ceux qui le veulent de souffler un peu.
Demain, en espérant que la météo reste aussi clémente, je quitte le camping pour prendre la direction du Grossclockner et de sa fameuse route.
Mardi 3 juillet 2018
Objectif la route du Grossclockner (Großglockner).
Cette route, payante, est la plus haute route des Alpes autrichiennes. Sa construction remonte aux années 30 et suit un ancien chemin celte et une ancienne voie romaine. La Grossglockner est très renommée notamment par la communauté motarde pour les sompteux virage de cette route. La route traverse en effet le massif du Grossglockner du nord au sud, entre le Land de Salzburg et celui de Carinthie, en passant par le col du Hochtor à 2571 mètres d'altitude.
La journée commençe bien, sous une météo nuageuse mais globalement ensoleillée.
Cela n'a hélas pas duré et plus je m'approche de l'entrée de la Grossglockner , plus le soleil se cache.
Quitte à m'acquitter du péage, valable pour la journée, j'ai décidé de faire la route plusieurs fois.
Du coup, au premier passage je ne fais que quelques photos en me disant que j'en ferai au second passage. Grossière erreur car la météo s'est rapidement dégradée et vous n'aurez droit qu'à ces quelques photos de cette magnifique route.
La météo se dégrade franchement, au point que, pris sous un violent orage, je suis même contraint de m'arrêter dans une des Gasthaus refuges qui parsèment la route.
Profitant de l'atmosphère chaleureuse (et sèche) du refuge, j'en profite pour m'intéresser à la météo côté sud du col, là où j'avais initialement prévu de passer la nuit dans un camping.
Ces renseignements pris, courageux mais pas téméraire, je change mes plans, rebrousse chemin et trouve, côté nord, une petite pension qui m'abritera pour la nuit. C'est la pension Brunhilde, située à l'entrée nord du petit village de Fusch an der Großglocknerstraße (littéralement "passage de la route du Grossglockner").
Au vu des conditions météo dans la région pour ces prochains jours, j'ai toute la nuit pour réfléchir à un plan B... et rejoindre la France où je devrais retrouver le soleil dans quelques jours. Je ne suis pas le seul à avoir trouvé refuge dans la pension:
Le copieux repas à la pension Brunilde est apprécié.
Mercredi 4 juillet 2018
La nuit ayant porté conseil, j'ai décidé de modifier une nouvelle fois l'itinéraire que j'avais prévu lors de la préparation de mon périple. Normalement, le Stelvio n'était à mon programme que demain, mais j'ai l'intention de profiter d'une fenêtre de bonne météo prévue cet AM sur le Stelvio avant plusieurs jour de mauvais temps. Il faut bien s'adapter !
But du jeu: Arriver au pied du Stelvio côté nord vers 13h30 après les pluies du matin sur les reliefs et avant les suivantes... et en faire l'ascension avant de retourner en Autriche par la même route.
Le transit jusqu'au pied du Stelvio s'est fait dans les conditions prévues, sous le soleil.
Plus je m'approche de la zone plus les nuages se font menaçants. Au vu des traces sur la route, il avait visiblement beaucoup plu avant mon passage. Le débit des torrents le long de la route ne laissent d'ailleurs aucun doute sur ce point. A 13h30, alors que je suis dans les premiers lacets en zone boisée, je suis bien obligé de constater que la fenêtre météo s'est refermée. La pluie tombe très fort, même si ça n'est pas le déluge d'hier. Heureusement j'ai enfilé ma tenue depuis longtemps. Sous les sapins la route est étroite, la luminosité est réduite, les épingles sont serrées et la pente est très forte. Autant dire que je ne m'arrête pas une seule fois pour faire des photos...
Coup de chance, après la zone boisée la pluis cesse et, si le soleil reste absent, je retrouve de bien meilleures conditions qui permettent d'apprécier à sa juste valeur cette ascension.
A 14h30 j'arrive enfin au col et je pense à prendre quelques photos. Si j'étais taquin, je dirais que les italiens sont pragmatiques et réalistes. Il y a en effet deux ateliers Ducati en haut du col....
Du haut du col, je peux mieux me rendre compte de l'ascension effectuée.
Avant que la pluie ne recommence à tomber je prends la route en sens inverse.
Bien entendu au niveau de la zone boisée je retrouve mon nuage de pluie et les conditions humides du début, mais une vingtaine de kilomètres après le pied du col, le soleil réapparaît. j'en profite pour faire un arrêt près du lac de Reisa. A cet endroit, englouti en 1950 sous le lac du barrage hydroélectrique, le clocher du village italien de Curon refait surface le temps des travaux de maintenance qui ont imposé l'assèchement du lac.
Je ne suis pas le seul à profiter du soleil pour faire le point. Pendant que ce groupe d'allemands discute, je fais un constat très personnel: Je commence à maîtriser la fonction météo de mon GPS. Lorsqu'il affiche l'icone "orage", c'est sûr, je vais être rincé. Lorsqu'il affiche l'icone "orage possible", c'est également sûr, je vais être rincé....
Je termine ma journée en arrivant à Landeck, 80 km à l'ouest d'Innsbruck. C'est là que se trouve le camping Riffler que j'ai choisi pour y passer la nuit. Ce sera ma dernère journée en Autriche. Demain je prends la direction de la la Suisse. Mon retour en France est proche et c'est le signe de la fin prochaine de mon "aventure".
Jeudi 5 juillet 2018.
Ce matin, j'ai juste eu le temps de démonter la tente avant que la pluie ne recommence à tomber.
Départ sous la pluie direction la Suisse.
Il paraît que la Suisse c'est beau, mais je peux vous dire que la Suisse sous la pluie c'est... long.
Est-ce le signe de la fatigue accumulée depuis deux mois ? Toujours est-il qu'en fin de matinée je prends la décision de continuer jusqu'en France pour arriver au plus vite à Thonon-les-Bains, avec une journée d'avance sur le planning prévu. La météo en France semble en effet nettement plus favorable.
C'est à Thonon-les-Bains que, demain, je dois retrouver Béa, l'ami vendéenne qui m'avait accompagné en Iran l'an dernier. Et c'est également à Thonon-les-Bains que Greg, un ami motard parisien, doit me retrouver après demain. Tous deux ont en effet décidé de m'accueillir pour mon retour en France et de rouler un peu avec moi.
Arrivé à Thonon à 16h sous le soleil, je m'installe au camping "Camping le disdillou" près du lac Léman et j'ai la surprise de voir arriver Béa qui s'est trompée de date et arrive un jour plus tôt que prévu.
Le hasard fait parfois bien les choses.
On va fêter ça au petit resto du coin.