Ce mardi 6 juin, nous n'avons pas fait de tourisme sur la route. L'objectif était de rejoindre, au sud-est de Yazd, le Caravansérail Zein-o-din.
Peu avant d'arriver, nous sommes passés par Sar Yazd, où l'on peut encore admirer une citadelle datant de l'époque Sassanide. Nous avons pu également admirer quelques belles "tours à vent", très caractéristiques de l'Iran, destinées à rafraichir l'intérieur des bâtiments.
Nous quittons donc la fraicheur matinale d'Ispahan pour nous enfoncer dans une zone de plus en plus désertique.
A Sar Yazd, ce bâtiment est équipé d'une tour à vent, typique de l'Iran.
Rénovée, cette tour en briques d'adobe, également typique de l'Iran, est en cours de crépissage.
Toujours à Sar Yazd, faute de soins, ce fortin tombe doucement en ruine.
En revanche, la magnifique citadelle Sassanide, également construite en adobe, est à peu près entretenue.
A environ 70 Km au sud-est de Yazd, le long de la route qui mène à Anar et Kerman, le caravansérail de Zein-o-din (Zeinodin) date du 16èmè siècle. Il faisait partie des 999 auberges construites le long de l'ancienne route de la soie sous le règne d'Abbas 1er (le Grand). Rénové pour renouer en partie avec le rôle autrefois dévolu aux caravansérails, c'est devenu aujourd'hui un superbe hôtel. Les voyageurs ont le choix d'être logés soit en chambres doubles "classiques", soit en dortoir dont les lits sont séparés par des rideaux pour assurer une certaine intimité. Si l'authenticité du lieu a été bien préservée, une salle de WC et une salle de douches permettent de disposer d'un confort de bon niveau.
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Le lendemain, après une excellente nuit au caravansérail, nous avons pris la direction Kerman, dernière grande ville avant une étape dans le désert.
Kerman est à envriron 1750 mètres d'altitude. Désertiques, les paysages sont bordés par d'immenses massifs montagneux que l'on aperçoit de très loin. Souvent, une crête rocheuse à la beauté minérale stupéfiante semble surgir du sol plat. Comme si, enfoui sous le sable, un dragon laissait dépasser les écailles de son dos.
Même dans cette contrée reculée, à chaque arrêt Béa reste l'attraction que l'on veut photographier.
Une fois installés à l'hôtel, petite visite d'une partie du Bazar de la ville et de son architecture très particulière.
Comme toujours, ce que je préfère c'est le quartier aux épices et ses senteurs enivrantes.
Retour à l'hôtel pour une bonne nuit. Demain nous devons rejoindre un endroit nommé Shahbad-Désert-Camp à environ 120 Km de Kerman. Nous avons l'intention d'y arriver avant midi pour nous installer et consacrer l'après-midi à une incursion dans l'un des endroits les plus chauds du monde, le désert de Lut ( Dasht-e-Lut, Désert du vide).
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Le lendemain, comme prévu, nous prenons la route vers Shahbad-Desert-Camp.
Environ 30 Km après Kerman, nous quittons l'axe principal pour emprunter Sirch Road et remonter vers le nord à travers le relief.
Les paysages sont magnifiques mais, malgré un départ matinal pour profiter de la fraicheur, la température monte rapidement pour atteindre 40 degrés dès 10 heures.
Au moment où nous descendons dans la grande cuvette du désert de Lut, la température atteint 44 degrés. Malgré la chaleur je suis obligé de rouler visière fermée pour éviter la morsure de l'air brûlant.
Une fois dans la cuvette nous ne sommes plus qu'à 300 mètres d'altitude et le paysage change totalement. Nous sommes à l'entrée du désert de Lut!